mercredi 16 mai 2012

Qu’est ce que le racisme?
    Le mot racisme est composé de deux logismes «race et isme». Le concept de race correspond à une division de l’espèce humaine fondée sur certains caractères héréditaires, physiques (couleur de la peau, forme du crâne…) et physiologiques (groupes sanguins notamment). La race est un groupe naturel d’hommes qui présentent des caractères physiques et culturels semblables provenant de traditions et d’un passé communs; alors que «isme» est un suffixe désignant une doctrine; le racisme est une doctrine fondée sur la supériorité de certaines races sur les autres; il s’agit d’un ensemble de comportements fondés, consciemment ou non, sur la ségrégation entre races inférieures et races supérieures.

Le mot racisme se rapporte à un ensemble de pratiques, de croyances ou d’institutions qui opèrent une discrimination négative ou positive entre les êtres humains en fonction de leur appartenance supposée à telle ou telle race ou ethnie, voire à dénier à certains les droits humains classiquement reconnus. Ces pratiques constituent une violation flagrante des droits de l’homme; le racisme est une doctrine ségrégationniste fondée sur l’opinion selon laquelle il y a un lien entre l’appartenance raciale ou ethnique d’un individu et son comportement personnel ainsi qu’avec ses caractéristiques physiques, intellectuelles et morales. Or, le racisme est généralement assimilé à une idéologie se fondant sur l’hypothèse raciste pour justifier une relation d’ordre ou de pré ordre sur l’ensemble des humains, justifiant ou même nécessitant la mise en place de différences légales (ségrégation socioculturelle, politique, économique…) en invoquant soit un intérêt général, soit l’intérêt particulier du groupe ethnique du locuteur.

Le racisme est un virus qui serait perpétuellement en mutation au gré des changements de l’environnement; un phénomène social et un fait sociétal qui existent dans toutes les sociétés humaines; un fait très complexe car il prend des formes légales, formelles et informelles qui résistent aux traitements; il est lié à des opinions élaborées en faveur de théories biologiques basées sur la supériorité et l’infériorité des races (la couleur, le sang, l’ethnie…) ainsi que sur des différences culturelles (langue, religion, origine tribale et régionale…). Ces différentes formes de discrimination légitimées historiquement par le droit et même le devoir pour une race d’en dominer, au moins temporairement, une ou plusieurs autres races, sont toujours en vigueur dans les sociétés d’aujourd’hui où l’État, en tant que structure sociopolitique au service de l’intérêt général de toute la nation, est parfois établi comme un État raciste et terroriste au service d’une idéologie raciste. C’est le cas du Maghreb où l’État est instauré au service de l’idéologie raciste et fasciste dite le panarabisme.

Le racisme désigne également le droit pour un groupe à se protéger contre les conséquences supposées néfastes pour les générations futures d’un abâtardissement. Ce genre de racisme repose sur des différences culturelles que la partie faible ne veut pas accepter; c’est pour cette raison que le raciste et le négationniste faiblement armés sur le plan de la personnalité, des normes et des valeurs, utilisent tous les deux le mot racisme à des fins polémiques à l’égard des personnes prônant des distinctions légales et légitimes, mais que le raciste refuse de reconnaître; c’est le cas des racistes panarabes maghrébins, faiblement armés sur le plan scientifique, historique et culturel, qui font appel à la notion de racisme pour accuser imazighen d’être racistes. C’est aussi le discours fallacieux tenu par de simples «citoyens» qui croient que le comportement d’imazighen est de nature raciste ou qu’ils défendent leur cause légitime tout en étant racistes à l’égard de l’autre. Or, il s’agit d’une mauvaise compréhension, et de la notion de racisme, et du discours amazigh lui-même chez ces personnes qui, de façon implicite et explicite, soutiennent le racisme du makhzen maghrébin à l’égard d’imazighen, victimes des exactions d’un État raciste fortement armé pour éradiquer l’identité amazighe du peuple amazighe du Maghreb.

Le racisme peut tout autant être le fait d’un individu que d’un groupe; le racisme à l’échelle individuelle est le refus d’une personne plutôt que d’une autre dans le cadre de relations publiques (embauche par exemple) en raison de son appartenance ou de sa non appartenance à un groupe supposé impliquer son infériorité. Alors que le racisme d’État peut être formel / légal avec le traitement différent des citoyens en fonction de leur race, couleur, langue, religion, caste, tribu, région… comme il peut être informel, un racisme qui s’exprime dans des pressions sociales, la marginalisation économique, l’exclusion politique, linguistique et culturelle. Tous ces racismes sont présents dans les pays du Maghreb, et imazighen sont les premières et les dernières victimes de ce racisme d’État institutionnalisé pour effacer l’identité amazigh du Maghreb.

En effet la xénophobie, dans le domaine de la psychiatrie, est présentée comme une phobie, un état psychique, et non pas une idéologie. C’est une peur à l’égard de tout ce qui est étranger; une hostilité pour ce qui est étranger. Cette notion diffère du racisme qui reflète une action psychologique chez l’individu ou chez le groupe; action qui se transforme en une idéologie fondée sur la mentalité absolue et l’unitarisme qui se manifeste avec un discours axé sur la race pure, le sang pur, la langue pure, le parti unique…Et tout ce qui dérange cette pureté doit être éradiqué. Les arabes comme les sionistes sont les premiers racistes du monde, car seuls ces deux groupes ethniques fondent leur existence sur la pureté raciale, l’idée du peuple élu de Dieu… Le racisme a parcouru l’histoire de ces deux groupes ethniques de sorte que le sioniste Sharon ne diffère en rien du criminel baathiste Saddam Hussein qui a brûlé le peuple kurde avec les armes chimiques car les kurdes ne sont pas des arabes.

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